Le glaçage après blessure

Glaçage après blessure

Le glaçage est un sujet de confusion dans le domaine du sport et de la rééducation.
Faut-il mettre de la glace directement après une blessure?
Grâce aux études les plus récentes, la façon dont nous traitons les blessures est en perpétuel évolution.
Mais alors est-ce que la glace est bonne ou sans effet sur les blessures?

Le terme RICE ( Rest, Ice, Compression, Elevation) a été inventé par le Dr Gabe Mirkin en 1978. L’objectif était d’accélérer le processus de guérison en diminuant l’inflammation. Cette façon de faire est entrée dans nos protocoles de traitement pendant au moins 20 ans avant de se transformer en POLICE (Protection, Optimal Loading, Ice, Compression, Elevation). Le « R » a disparu car il a été démontré que le repos (R) nuit à la récupération. 
L’avancée de la recherche a démontré que « l’optimal loading » (charge/contrainte maximale) facilite la récupération grâce à la régénération cellulaire induite par une légère charge mécanique installée de façon précoce après blessure. 

Alors qu’en est t-il de la glace ? 

De nombreuses personnes sont d’accord pour dire que l’application de la glace sur la blessure permet de moins ressentir la douleur. 
En effet, la glace est un analgésique elle soulage donc la douleur à court terme grâce au refroidissement immédiat de la peau. Le refroidissement du muscle sous-jacent est quand à lui inexistant, l’application locale de glace ne permet pas de refroidir les couches plus profondes. 
Par conséquent, on est bien moins certains des effets cicatrisant de la glace. 

Le processus inflammatoire est un processus nécessaire à la réparation des tissus. Lorsque de la glace est appliquée, il est possible que nous empêchions la libération des hormones qui initient la guérison en détruisant les tissus endommagés et donc le processus de cicatrisation s’en voit retardé. 

La glace a finalement été retirée du protocole de prise en charge des blessures en 2019. 

Devons-nous continuer à utiliser de la glace ? 

Bien que le phénomène inflammatoire soit justifié en cas de cicatrisation, un gonflement trop important reste mauvais car cela exerce une pression importante sur les tissus, limite les mouvements et peut augmenter la douleur. Dans certains cas la glace peut être de circonstance car le but n’est pas d’empêcher le gonflement mais d’en limiter l’étendue. 

Il semblerait que sur base de la littérature actuelle, la glace est moins importante qu’on le pensait autrefois. Elle se justifie dans les cas où le gonflement est un facteur limitant à la guérison. 

L’objectif principal, est de pouvoir se remettre en mouvement en toute sécurité dès que cela est possible en consultant un professionnel de la santé. 

Pirlet Pauline – Ostéopathe D.O

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